Grève et manifestation des médecins :
1ères dates clés les 28 et 29 avril
Les médecins sont très inquiets et se mobilisent. Le mouvement a été lancé par l’ensemble de la profession, à savoir les syndicats d’étudiants, d’internes et nouveaux installés (Anemf, Isnar-IMG, Isni, Réagir, Jeunes médecins), ceux des praticiens installés (AvenirSpé-LeBloc, CSMF, FMF, MG France, SML, UFML-S) mais aussi SOS Médecins, Médecins pour demain, les praticiens hospitaliers (INPH), le Conseil National de l’Ordre des Médecins et avec l’appui de l’Association des Maires Ruraux de France.
L’URPS Médecins Nouvelle-Aquitaine soutient ce mouvement et relaie auprès des consœurs et confères de la région l’appel aux actions proposées :
- Manifestation le 29 avril à Paris et en région notamment Bordeaux avec fermeture des cabinets de toutes les spécialités.
- Grève de la permanence des soins à partir du 28 avril que ce soit pour l’ambulatoire, la régulation et les établissements de santé (possibilité de réquisition par les Préfectures en cas de besoins).
- Grève de la participation au service d’accès aux soins à compter du 28 avril: arrêt des vacations de régulation et refus de prise en charge par les cabinets des patients envoyés par le SAS en soins non programmés (pas de réquisition possible sur les horaires du SAS).
- Autres mesures de grève en fonction des spécialités et territoires définies au cas par cas.
Ce mouvement s’inscrit en opposition à la proposition de loi (PPL) Garot qui impose des contraintes administratives à l’installation et au statut des remplaçants. Les mesures proposées sont technocratiques, inadaptées et ne règleront en rien le problème de l’accès aux soins de la population.
Nous avons fait plusieurs propositions concrètes pour améliorer l’implantation des médecins au Ministère, qui reste à date sourd à toute proposition !
Le Gouvernement et le Parlement continuent à vouloir tout régenter sans collaborer avec les acteurs de terrain : après 30 ans de politiques de régulation de la formation (numerus clausus qui a mené à la catastrophe de la démographie médicale actuelle) ils veulent réguler la pénurie !
Enfin, les médecins sont opposés à l’obligation de la permanence des soins telle qu’elle se profile dans ce texte. Là encore il faut s’appuyer sur ce qui fonctionne et la PDSA est opérationnelle en Nouvelle-Aquitaine avec 62,9% de médecins libéraux de la région qui y participent sur la base du volontariat aboutissant à 100% des vacations couvertes (données issues d’une enquête du CNOM publiée en avril 2025). Certes le système doit être amélioré et l’URPS Médecins a soumis des propositions depuis 18 mois à l’ARS dans le cadre de la révision du cahier des charges de la PDSA mais l’administration refuse de poursuivre le dialogue. Quant à la permanence de soins en établissement de santé (PDSES), les discussions sont en cours : nous sommes en attente des réelles marges de manœuvre qui permettront de reconnaître et valoriser l’implication des médecins dans les gardes des établissements de santé de la région. Sur ce sujet, il faut aussi noter que les personnels hospitaliers appellent à une grève illimitée de la PDS à partir du 1er mai.
